Foin de longs argumentaires irréfutables, les mots nous sont comptés. Et puis tout le monde sait déjà que la bagnole coûte une fortune ! Les Français dilapident en moyenne 5000 euros par an dans leur auto, sans souvent en avoir conscience. C’est dix ou vingt fois le prix d’un très bon vélo, qui, bien entretenu pour presque pas un rond, durera toute une vie. Faites vos comptes : même en additionnant bicyclette, transports en commun, train et auto-partage, vous ferez des éconocroques en larguant votre chignole !

À vous traîner en vélo ou en tramway, vous iriez moins vite qu’en auto ? Et le temps, c’est de l’argent... Admettons que vos trajets se rallongent un peu, c’est sans compter tout ce temps perdu à travailler pour gagner de quoi payer votre automobile ! Conduire pour travailler, ou travailler pour conduire ? Refaites vos comptes : abandonner sa voiture, c’est « perdre » une demi-heure par jour (à ligoter dans le bus ou à pédaler au grand air, quelle horreur...). Mais c’est surtout travailler un jour de moins par semaine ! Vu sous cet angle, le vélo est plus rapide qu’une Formule 1.

Broumbroumer moins pour travailler moins... Ça fait rêver, non ? Et si on s’émancipait de l’asservissement consumériste pour construire notre bonheur ? Ça donne envie !

« Je ne veux pas payer très cher une illusion de liberté, je veux le vrai truc : enfourcher mon vélo et fuir les boniments des marchands, ignorer le prix à la pompe, mépriser le crédit, partir sans but, m’arrêter dès qu’il me plaît, survoler les embouteillages, vivre radin, insouciant et peinard. J’ai rangé pour de bon les machines foudroyantes à la place qui leur convient : parmi les rêves enfantins, les chevaux ailés, les dragons, les mirages et les tapis volants. » (À toute berzingue dans Paris !)