... Qui se déroulèrent du 5 au 9 juillet dernier, organisés l’AHQG et le CREP, avec l’aide d’autres associations. Cinq jours de rencontres, d’activités, et même de réflexion, autour de l’idée de « décroissance ».
Tout se passait sur le terre-plein du Faubourg national. Du mardi au vendredi, tous les soirs il s’y est passé quelque chose, et le samedi a eu lieu une balade « manifestive » à vélo. Les associations qui ont participé à cette semaine sont Vélostation, l’Université Poulaire de Quartier, Attac Strasbourg, la Maison des Jeux, l’Inedit théâtre, etc. Voici comment tout ça s’est passé.
Le mardi soir
Pic-nic de quartier
Comme chaque année. Celui ci fut particulièrement fréquenté du fait de son inclusion dans le programme des 5 jours : 200 personnes à peu près. Nous fûmes accueillis au son de la fanfare Band’Attac mêlant airs anciens et chansons populaires, un stand informait les gens des activités de la semaine. Sur les tables chacun déposait ce qu’il avait préparé à manger, et les participants naviguaient de table en table, d’une tarte aux noix à une pastèque, d’un verre de bière à un jus d’orange, d’une discussion à une autre. À minuit une guitare jouait encore, et à une heure ça continuait à chanter !
Le mercredi soir
Affichons nous ! Atelier de création d’affiches
Aidé par des graphistes, une quarantaine de personnes s’étaient retrouvées pour écrire, raconter, dessiner ce qu’ils voulaient. Avec des ciseaux et des papiers de couleur, le résultat tranchait vraiment avec des affiches publicitaires. Des affiches belles, pas racoleuses, et contenant un message qui n’avait rien à vendre : des légers, des rigolos, des politiques... Les participants, le temps d’une soirée s’étaient réappropriés ce mode d’expression. Les affiches furent exposées ensuite tous les jours pendant les activités. Elles devraient être un jour affichées, quelque part, dans la rue...
Le jeudi soir
Théâtre-débat autour de la décroissance
Pas de bol, il pleut à verse... Rapatriement dans la salle du fond du bar La Perestroïka. Un peu plus de 50 personnes sont tout de même venues, certaines ont rebroussé chemin faute de place, les organisateurs sont ravis. La soirée est conçue comme un échange informel d’informations et de réflexions autour de saynettes préparées par l’Inédit Théâtre, qui nous firent bien rire et aussi produire du jus de cervelle. Et au fur et à mesure de la soirée, nous cernâmes un peu mieux ce que pouvait être la décroissance.
Mais alors, c’est quoi ? Un mouvement qui part du constat que si nous, les pays riches, continuons à vivre comme nous le faisons, la planète aura épuisée toutes ses ressources dans très peu de temps. Il nous faut inventer des modes de vies plus simples, moins énergivores, plus épanouissants, sortir de l’idée qu’il faut toujours avoir plus pour être heureux, car notre « croissance » continue se fait au détriment de la planète et des deux-tiers de la population mondiale. Les autres activités des 5 jours nous semblaient un peu aller dans ce sens...
Le vendredi soir
Jeux collectifs dans la rue
Et on s’est bien amusés ! D’un tournoi de ballon-prisonnier à des jeux de société, en passant par un foot urbain et une sorte de cricket-bowling improvisé avec quelques bouteilles en plastique, un balai-brosse et une balle. Pas de gagnants, que des participants : au ballon prisonnier et à d’autres jeux les équipes changeaient en cours de route, les joueurs passant d’un jeu à un autre sans cesse. Pas besoin de consommer du divertissement, il suffisait de l’organiser nous-mêmes !
Le samedi midi
Conférence-débat autour de l’Eurodistrict
Cette rencontre était proposée par l’Université populaire de quartier. C’est quoi l’Eurodistrict, pourquoi, comment, par qui, avec qui ? Nous nous informâmes en mangeant un sandwich. Les propos des conférenciers s’offraient à tous les passants. Si le blabla n’a pas passioné tout le monde, au moins le soleil était au rendez-vous.
Le samedi après-midi
Grande balade à vélo dans Strasbourg
Les 5 jours pas pareils se sont conclus par une grande balade à vélo à travers la ville qui est partie du terre-plein du Faubourg national et s’est terminée par un goûter tiré du sac place Broglie... Compte rendu et photos : Vélorution : répétition générale.
En bref, cinq jours intenses, où l’on rencontra foules de gens nouveaux, de nouvelles associations, et qui donnent furieusement envie de recommencer !