Vélorution de printemps
22 avril 2006 — vélo

Eh bé oui, parce qu’après l’automne et l’hiver, eh bien c’est le printemps ! Personne n’y croyait plus, mais il arrive... Et à chaque saison sa vélorution ! Rendez-vous donc le samedi 22 avril 2006 à 14 heures, rue du Faubourg National. N’oubliez pas d’amener votre goûter à partager ensemble à la fin de la balade. Et vérifiez aussi que votre sonnette fonctionne bien, c’est pour faire de la musique... Cette vélorution sera bucolo-musico-manifestive ou ne sera pas !

- La CUS invente « l’écopollution »

L’installation de pistes cyclables ou de lignes de tram s’accompagne de boulevards à bagnoles, de tronçonnages d’arbres, de parcs et de forêts, de création de nouveaux parkings, mais la CUS axe toute sa communication sur l’« écologie » ! Cherchez l’erreur...

- Concert de sonnettes contre bruits de moteur

La CREP vous propose d’interpréter lors de cette vélorution plusieurs œuvres musicales pour sonnettes de vélo et bicyclettes : les utilisateurs du vélo en ville ne sont pas seulement des athlètes du quotidien, ce sont aussi des artistes !

- Pourquoi vélorutionner ?

L’usage du vélo est certes mieux développé à Strasbourg qu’ailleurs, mais celui-ci n’a trouvé de place qu’à côté de la voiture, alors que les bicyclettes devraient, au moins en partie, remplacer les automobiles en ville.

La CUS : discours vert et réalité grise

Le pouvoir local utilise un masque écolo « vous voyez tout ce qu’on fait » pour mieux céder, dans notre dos, aux charmes des pistons et du béton : élu sur un programme pro-voitures et sécuritaire, le mal nommé « tandem » a vite compris que son discours vert allait endormir la vigilance des citoyens pendant qu’il favoriserait les catégories sociales aisées et les transports polluants.

Ainsi, lorsqu’à Neudorf nos dirigeants coupent des arbres centenaires pour ne pas réduire le nombre des voies dévolues aux voitures, ils clament que c’est la faute au tram qui doit passer ! Et ils en profitent pour médiatiser la plantation de jeunes tilleuls... Quant aux trottoirs et aux pistes cyclables, leur largeur y diminue fortement jusqu’à atteindre le minimum légal : de quoi multiplier les conflits vélos-piétons ! De même à Ostwald, un bout de forêt est rasé sous prétexte de permettre au tram de passer : certes des pistes cyclables seront aménagées (la loi l’oblige)... mais aussi une sorte de rocade urbaine (en ligne droite : d’où la fôrêt sacrifiée) où passeront 14 000 véhicules par jour !

S’il y a bien du vert dans la politique de la CUS, c’est uniquement sur papier glacé ! Nos élus parlent de transports publics et de vélo tout en construisant des tas de routes et en détruisant une forêt : dans les faits ils favorisent l’usage des transports individuels polluants et dangeureux. Toujours soucieux d’image, ils s’approprient des projets d’éco-constructions imaginés par des habitants... pour en installer un au bord de cette future rocade, embryon du terrible « contournement ouest » ! Des mesurettes de développement durable pour détourner les regards des vraies questions écologiques...

La prétendue politique municipale du vélo sera mise en avant lors du départ du Tour de France, alors que rien ne bouge et que les associations de cyclistes sont ignorées. Le Tour de France représente désormais la négation même des valeurs du vélo en ville : caravane publicitaire automobile gigantesque, culte de la performance, dopage, gloire au vainqueur qui écrase tout les autres.

Concert vélophonique

Il est conseillé de ne connaître ni l’harmonie, ni le rythme, ni le solfège ! Travail préparatoire et personnel : chaque cycliste-interprète doit trouver deux types de sons que peut émettre son vélo avec ses accessoires (sonnette, pompe, démonte-pneu, etc.) : un son bref (paf, pling...) ; un son continu (grelin-grelin-grelin, ffr-ffr-ffr-ffr...). Très important : ces sons doivent pouvoir être joués faibles et forts.

Signes utilisés par le chef d’orchestre :

  • coup de poing : son bref ;
  • main à plat à l’horizontale : son continu ;
  • main vers le haut : fort ;
  • main vers le bas : faible ;
  • main à plat face à vous : stop ;
  • cercle avec le bras : continuez ce que vous faites ;
  • le chef désignera par moment ceux à qui la consigne s’adresse.

Toutes ces consignes sont à respecter, sauf si vous avez envie de faire autre chose...

Les revendications des joyeux vélorutionnaires

La politique actuelle de notre municipalité vise à adapter la ville à la voiture plutôt qu’adapter la ville à ses habitants. Strasbourg est toujours citée en exemple en matière d’aménagement pour le vélo, mais depuis quelques années plus rien ou presque ne bouge.

- Des boulevards extérieurs cyclables

Un projet de réaménagement des boulevards et avenues avec des pistes cyclables est resté sans suite après le changement de municipalité : il serait le bienvenu sur les boulevards Wilson, de Nancy, de Metz, de Lyon, ne serait-ce que pour permettre aux cyclistes de rejoindre sans risques le futur parking à vélo souterrain de la gare.

- Strasbourg « Zone 30 »

Même si les transports en commun et ceux dits « doux » doivent devenir prioritaires au plus vite et que ne subsistent plus que quelques pistes bagnolables, l’ensemble de la ville pourrait à court terme passer en zone 30 pour réduire le bruit, la pollution et les accidents.

- Pollution automobile et santé

À Strasbourg on estime que 70 décès pourraient être évités chaque année en diminuant la teneur de l’air en particules fines. Boulevard Clémenceau, l’air est nocif 196 jours par an : cette pollution de fond n’est pas autant médiatisée que les pics d’ozone de l’été, mais a pourtant des conséquences très graves à long terme. Quelle solution ? Faire du vélo : c’est bon pour la santé, la sienne et celle des autres !

- Plus d’arceaux, moins de parkings

Le nombre des arceaux doit être largement multiplié. Plus il y en aura, plus les habitants seront enclins à utiliser leur bicyclette, et de la même manière moins il y aura de parkings, moins il y aura de voitures : les nouvelles implantations doivent donc remplacer des places de stationnement ! À votre avis, combien peut-on ranger de vélos sur une place de stationnement pour voiture ?

- Des réseaux verts inter-quartiers

Nous demandons la création d’un réseau vert de rues reliées entre elles et réservées aux seuls usagers sans moteur, comme cela existe déjà dans d’autres villes, et qui s’étendrait d’un bout à l’autre de l’agglomération.

À lire en attendant, les propositions pour le vélo de Pignon sur rue à Lyon : Faut-il passer les cyclistes au kärcher ? Et aussi, pourquoi le vélo’v et une mauvaise réponse à la question du vélo en ville : À souhaiter le vélo’v... on obtient la bicycl’hate. À voir encore, les dessins anti-auto d’Andy Singer. Compte rendu : C’était comment la vélorution de printemps ? Enfin, notez bien : vélorution d’été le 24 juin.


Affichettes de la vélorution de printemps
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Fossile de bicyclette récemment découvert en Australie.
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Carte postale (1)
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Carte postale (2)
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Slogans vélorutionaires
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Article paru dans les DNL du 17 avril
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Planche d’autocollants
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