Le club de supporters des cyclistes du quotidien
28 juin 2006 — vélo

Ce club éphémère a vu le jour le mercredi 28 juin 2006 au matin et s’est dissout le soir même ! Mais durant sa période d’activité il aura pleinement rempli ses objectifs.

Entre la vélorution d’été et le « Grrrand dédépart du Touuur de France de Strasbouuurg », le club voulait encourager les cyclistes qui inlassablement, tous les jours, utilisent leur bicyclette mais ne trouvent personne sur le bord de la route pour leur crier : « Allez ! Bravo ! Continuez comme ça ! Superbe effort : tous les jours ! » C’est ce manque que le club combla ce mercredi dès le petit matin !

Pour quelques jours, Strasbourg était la capitale des vélos qui coûtent la peau des fesses, ces fesses dans lesquelles on injecte des produits pour aller plus vite... Tandis que les cylistes de tous les jours, qui préfèrent le vélo à l’auto, notamment pour des questions de pollution, de santé, de convivialité, n’étaient pas à la fête. Même si la mairie tentait d’associer dans un élan communicationnel ridicule ces deux types de pratiques cyclistes pour le moins différentes (voir le texte d’appel à la vélorution d’été).

Nous nous donc sommes disposés le long de la piste cyclable de la rue Delattre de Tassigny — la piste strasbourgeoise la plus utilisée — et avons encouragés les gens qui allaient au travail, ceux qui partaient au bistrot, les enfants, les pépés, les vélos jaunes comme les vélos bleus, tout antant que les rouges ou les chromés, les neufs et les pourraves, ceux qui freinaient bien et ceux qui étaient à moitié à plat. Sur les trajets du matin, et sur les trajets du soir. Au bas mot 300 cyclistes, c’est-à-dire presque le double des cyclistes du Tour de France !

Nos cyclistes souriaient, et nous avec, sprintaient devant nous pour rigoler, levaient les bras en l’air en grands champions. Nous leur proposions toutes sortes de breuvages licites, sur notre « stand » ou en poursuivant sur quelques mètres nos grands champions du quotidien. Au feu rouge de la place de l’Étoile, un speaker du club les « chauffait », leur signalait que le départ de cette fausse course où tout le monde gagne serait donné quand le petit bonhomme à vélo passerait au vert. Sur le parcours, comme dans les cols alpins, toutes sortes d’injonctions motivantes étaient inscrites à la craie (voir photos ci-dessous).

Le plus drôle pour nous fut de retrouver nos cyclistes du matin dans l’autre sens en fin d’après-midi ! Et quel bonheur d’encourager des gens qui vous encouragent en retour, quel contact entre les sportifs et le public.

En résumé, on s’est bien marré ! Et le soir, quelques supporters ont été seringuer la ville...


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Dans les DNA du 26 juin 2006...
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