Décroissance ?
20 mars 2005 — décroissance

Présentation du projet de « Fête de la Décroissance » en collaboration avec l’Association des Habitants du Quartier Gare (AHQG), le CREP, la Maison des Jeux, Attac Strasbourg, Vélostation, la NEF.

Qu’est ce que la décroissance, pourquoi faire une fête autour de ça ? C’est une notion complexe à expliquer et facile quand on rentre dans le concret, je me contenterai donc d’exemples :

  • au lieu de vouloir toujours plus, toujours « croitre », alors que c’est du « mieux », du « différent » que nous voulons ;
  • c’est prendre son vélo plutot que son 4x4 (parce qu’à ce rythme là, si tout le monde s’y met, l’écosystème n’en a plus pour longtemps) ;
  • c’est jouer à des jeux, se les inventer, plutot que de consommer du divertissement culturel ;
  • c’est organiser et participer à des échanges conviviaux, à des repas de quartier, plutôt, que d’aller au fast-food ;
  • c’est être plus simple et attentif aux consommations énergivores et/ou inutiles, parce que derrière tout cela, c’est ou la nature ou d’autres hommes qui en pâtissent ;
  • c’est réparer son vélo plutot qu’en changer ou s’acheter une voiture ;
  • c’est utiliser les transports publics ;
  • c’est se réapproprier les murs et les trottoirs (en dessinant, écrivant, sans dégrader) de son lieu de vie de manière collective et ne pas laisser le commerce envahir toutes nos relations aux autres ;
  • ce peut-être refuser les images stéréotypées et dégradantes que la publicité déverse dans nos petites têtes ;
  • c’est faire la cuisine, se procurer des aliments bons et produits dans de bonnes conditions et pas loin plutot que de manger des plats cuisinés dont les aliments ont déjà fait 3 fois le tour de la terre ;

C’est aussi un mouvement qui critique l’économie actuelle, et nos sociétés dites « développées » qui s’enrichissent matériellement au détriment de la biosphère et des pays du Sud.

Puisque la décroissance, ce n’est pas facile à expliquer et que le but n’est pas d’enfermer tout dans une idéologie, nous convenons qu’il faudra intituler cette fête autrement. Ce qui nous intéresse, c’est d’associer des démarches qui ont une certaine simplicité, une solidarité, une convivialité comme préoccupation commune. Des personnes agissent peut-être dans un sens sans se rendre compte que des démarches dans d’autres domaines ont un certain état d’esprit en commun.

L’idée est de faire une fête, sur une journée, voire plusieurs jours, qui associerait toutes ces démarches. Elle se déroulerait début juillet, autour du pique-nique de quartier organisé par l’AHQG prévu le 5, et au maximum dehors. Un emplacement central pourrait être la rue du Faubourg National et son grand espace central.

Nous envisageons pour l’instant toutes sortes d’activités, animations, actions, en vrac :

  • le pique-nique de quartier ;
  • pendant ce temps ou de manière indépendante : initiation à des jeux ;
  • jeux de piste dans le quartier ou loup-tram ;
  • discussion-débat sur la décroissance : « Vivre simplement pour que simplement d’autres vivent » phrase de Gandhi ;
  • atelier réparation de vélo dans la rue ;
  • stands d’assos et présentation lors de discussions ;
  • projections de films sur des façades ;
  • balade collective de centaines de vélos dans Strasbourg ;
  • opérations apéro-bulles ;
  • opérations « une personne, une phrase, une affiche » sur les panneaux d’expression libre ;
  • fresque à la craie sur le macadam du Faubourg national ;
  • fanfare ;
  • théàtre forum ;
  • etc.

Finalement la fête s’est appellée « les 5 jours pas pareils » et le programme se trouve ici.