En ville les plantes parfont le décor. Quelques traces végétales, disposées ici ou là, tristes vestiges de nature, sont censées égayer notre univers tout minéral, tout béton, tout bagnole. La ville se plante... Plantons la ville !
Plutôt que de pousser nos élus à se mettre au vert, laissons-les plantés là où ils sont. Et à nous de planter ! À nous de réinvestir les espaces urbains avec des plantes : des courges, des patates, des topinambours, des herbes folles, des fleurs qui ne sont même pas des géraniums.
Plantons partout : sur les ronds points, dans les bacs à fleurs, entre les pavés, dans les parcs, dans les bosquets, les jardins, sous les arbres, partout où de la terre subsiste encore.
Plantons, c’est le printemps ! En été, arrosons modérément. En automne, récoltons le fruit de nos semis. En hiver, engrangeons des graines pour recommencer l’année d’après.
Plantons, semons, réinvestissons le champ de la dissémination végétale dangeureusement menacé par le « génie » génétique ! Et plus incroyable encore : le purin d’ortie interdit !